L’investissement dans les forêts séduit les investisseurs en quête de sens et attentifs à la durabilité. De plus, c’est un outil de diversification du patrimoine et la fiscalité des forêts est attractive. Toutefois, l’investissement s’avère faiblement liquide.
Actif tangible et porteur de sens, la forêt séduit les investisseurs. D’après les chiffres de la Safer, 22.490 surfaces forestières se sont vendues en 2021Chiffres Safer, mai 2022, L’essentiel des marchés ruraux en 2021.. Le marché affiche son dynamisme.
L’achat de forêt : un investissement socialement responsable accessible
Les forêts représentent des actifs tangibles. Elles servent d’outil de diversification du patrimoine. En effet, elles sont décorrélées de l’évolution des marchés financiers. Il s’agit aussi d’un investissement porteur de sens. Cet investissement socialement responsable permet à l’épargnant d’agir concrètement pour le climat et la biodiversité.
Même si les prix des forêts ont progressé (+2,8% entre 2020 et 2021)Chiffres Safer, mai 2022, L’essentiel des marchés ruraux en 2021., leur prix reste accessible : 4410 euros en moyenne par hectareChiffres Safer, mai 2022, L’essentiel des marchés ruraux en 2021.. Toutefois, ce prix moyen cache une vraie diversité. Avec un prix moyen de 2670 euros pour un hectare, les forêts du Massif central sont les moins chères. Leurs prix augmentent rapidement. Il en va de même dans le Bassin parisien Nord, stimulé par la hausse des prix du chêne. En revanche, le ticket moyen pour investir dans les forêts de l’Est (4580 euros) est en baisse en raison d’une épidémie de scolytes. Ce sont des insectes friands d’épicéas.
Les forêts : un investissement à long terme à la liquidité relative
Le secteur forestier profite d’une demande de bois en nette hausse, avec une augmentation moyenne annuelle de 14% en 2021Chiffres ONF, https://www.onf.fr/aux-cotes-des-territoires/actualites/+/13bb::automne-2021-des-ventes-de-bois-sur-pied-exceptionnelles-dans-un-marche-en-tension.html. Bois de sciage, bois d’œuvre, bois de palette de livraison, bois de chauffage : toutes les essences profitent de ce dynamisme. Avec plus de 40% de hausse attendue en matière de consommation de bois à l’horizon 2030Chiffres ONF, https://www.onf.fr/aux-cotes-des-territoires/actualites/+/13bb::automne-2021-des-ventes-de-bois-sur-pied-exceptionnelles-dans-un-marche-en-tension.html, la filière bois est prometteuse. Les particuliers investissent également le marché des forêts pour leur plaisir : loisirs, chasse...
En moyenne, un investisseur peut espérer un rendement moyen d’environ 2% par anhttps://www.capital.fr/votre-argent/bois-et-forets-un-placement-tres-attrayant-sur-le-plan-fiscal-1243250. Outre cette performance limitée, l’épargnant doit être conscient qu’il s’agit d’un investissement à très long terme car les forêts se valorisent au fil du temps. Par ailleurs, le placement peut être faiblement liquide. Au regard du nombre de transactions réalisées chaque année, le marché reste encore relativement étroit.
Bon à savoir : Investissement en direct ou en parts de groupements forestiers, forêt feuillue ou résineuse, jeune ou mature, pour le loisir ou pour l’exploitation forestière ? À chaque forêt son investisseur. Pour bien choisir, il peut être judicieux d’investir via un intermédiaire professionnel.
La forêt est un excellent produit de transmission aux avantages fiscaux renouvelés
La forêt constitue un excellent produit de transmission au regard des avantages fiscaux qu’elle procure. Celle-ci se démarque en matière de donation, de succession et d’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Dans une optique de transmission, il est possible d’investir dans une forêt jeune. Les revenus profiteront à aux héritiers. Pour un investissement à plus court terme, mieux vaut opter pour une forêt mature, propre à l’exploitation forestière. La loi de Finances pour 2023 a pérennisé et renforcé les avantages fiscaux en matière d’impôt sur le revenu pour les acquéreurs de forêts. Il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt correspondant à 20% du montant de l’achat (dispositif DEFI acquisition) et de 20% à 25% du montant des travaux forestiers réalisés (dispositif DEFI travaux). Ces dispositifs sont complétés par d’autres régime DEFI Contrats et DEFI Assurances, renouvelés chaque année.
Investir dans les forêts et la filière bois avec la stratégie Timber de Pictet Asset Management
Les Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières (OPCVM) peuvent permettre d’investir une partie de son portefeuille dans les forêts. À ce titre, Pictet AM a lancé sa stratégie Timber en 2008 pour investir dans des sociétés cotées qui œuvrent tout le long de la filière du bois. En effet, cette stratégie d’investissement valorise l’ensemble du secteur forestier : depuis l’exploitation durable des forêts, jusqu’à la transformation des produits finis.
Les forêts et les plantations gérées ou servant à l’approvisionnement sont majoritairement certifiées. Elles correspondent aux normes de gestion durable reconnues à l'échelle internationale telles que FSC, PEFSC ou SFI. La stratégie Pictet-Timber est attentive aux critères écologiques : elle propose une empreinte carbone négative. Ce résultat est dû à la capture et au stockage de CO² par les arbres.
Enfin, investir dans la forêt par ce biais là est une stratégie prometteuse à long terme. La demande en bois est soutenue par la croissance démographique, l’augmentation du niveau de vie dans les pays émergents, le développement du commerce électronique…
L'essentiel à retenir
- Avec un prix moyen de 4410 euros en moyenne par hectares, les forêts constituent un actif accessible.
- C’est un investissement long terme dont la liquidité est relative.
- Les avantages fiscaux en matière d’impôt sur le revenu ont été pérennisés et renforcés.