L’investisseur en actions peut opérer des arbitrages réguliers. Toutefois, chaque opération d’achat et de vente d’actions entraine divers frais, impactant la performance des investissements.
Les frais de courtage : principal coût des portefeuilles d’actions
Les principaux frais liés aux actions sont les frais de courtage, facturés pour chaque transaction, c’est-à-dire à chaque passage d’un ordre d’achat ou de vente. Ils rémunèrent l’intermédiaire de l’opération. Il s’agit de la personne transmettant l’ordre de ses clients à la place boursière. Les frais de courtage peuvent prendre deux formes :
- Un pourcentage proportionnel au montant de l’ordre passé,
- Un forfait fixe par ordre. Celui-ci concerne davantage les opérations de faibles montants.
Les ordres les plus importants sont soumis à un tarif proportionnel et dégressif : plus l’ordre est élevé, moins le pourcentage prélevé est important. Pour un ordre de 5 000 euros, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a calculé que les banques traditionnelles prélèvent en moyenne 24 euros (0,48%) au 1er janvier 2022. Selon la même étude, les courtiers en ligne prélèvent en moyenne 7,10 euros (0,14%) de frais de transactions.
Les frais de courtage appliqué à l’achat et la vente d’actions étrangères sur des places boursières autre que Euronext – couvrant toute la zone euro - sont généralement plus élevés.
Les frais appliqués aux fonds et Sicav
Les fonds et Sicav appliquent des frais d'entrée et de sortie, de gestion et de fonctionnement. Les droits d’entrée s’élèvent entre 0 et 5% du montant investi. Les frais de gestion et de fonctionnement rémunèrent la société de gestion pour son savoir-faire. Ils sont compris entre 0,5% et 3% par an. Ils sont déduits de la performance affichée avant versement aux investisseurs.
Le saviez-vous ?
À compter du 1er janvier 2026, les gérants de fonds ne pourront plus facturer de commissions de mouvement des fonds, à l’exception de celles sur les actifs immobiliers. Il s’agit de commissions facturées à chaque fois que le gérant réalise une opération sur le portefeuille. Les frais de courtage classiques s’ajoutent à ces derniers. Leur future interdiction vise à écarter tout risque de conflits d'intérêts.
Des droits de garde peuvent être facturés pour la gestion d’un PEA ou compte-titres
Un établissement bancaire peut facturer des droits de garde annuels de portefeuilles boursiers. Ces frais rémunèrent la conservation des titres et la gestion des comptes-titres et PEA. Leur montant varie selon la valeur des titres en portefeuille. Il est calculé sur la base du portefeuille valorisé au dernier cours de la Bourse de l'année civile précédente. Pour 10.000 euros, les banques traditionnelles facturent en moyenne 50 euros (0,5%). Les établissements bancaires les prélèvent le plus souvent en début d'année, sous forme d'avance pour l'année à venir. Si les courtiers ne facturent pas de droit de garde, ils peuvent toutefois appliquer des frais d’inactivité aux clients n’opérant que peu, ou pas, de transactions.
Les frais liés à l’ouverture, à la gestion et au rachat d’un PEA sont plafonnés
Depuis le 1er juillet 2020, les frais relatifs au PEA sont plafonnés. Il s’agit des frais d'ouverture, de tenue, de transaction et de transfert des PEA ou des PEA-PME. Ainsi, les frais d'achat ou de vente en ligne ne peuvent pas dépasser 0,5% du montant de la transaction. Les frais de tenue de comptes sont plafonnés à 0,4% de la valeur des titres détenus. Pour les PEA PME, ils sont plafonnés à 0,4% de la valeur de rachat du contrat. Les frais fixes par ligne de titres détenus sont plafonnés à 5 euros. Ce plafond passe à 25 euros pour les titres non cotés. Enfin, les frais de transfert d’un PEA vers un autre établissement ne peuvent pas excéder 15 euros par ligne.
Bon à savoir :
Les contribuables réalisant des plus-values de cessions d’action peuvent déduire les frais et charges engagés pour acheter ou conserver ces valeurs mobilières. Ces frais viennent diminuer le prix de vente des actions, avant le calcul de l’impôt sur la plus-value.
L'essentiel à retenir
- Les frais de courtage rémunèrent l’intermédiaire qui transmet l’ordre d’achat ou de vente à la place boursière.
- Les droits de garde rémunèrent l’établissement pour la conservation des titres et la gestion des comptes-titres ou PEA.
- Les frais relatifs au PEA sont plafonnés depuis le 1er juillet 2020.