Les particuliers ont repris goût aux marchés. Pour investir dans les actions européennes, ils ont intérêt à loger leurs titres dans un Plan d’Épargne en Actions (PEA). Ils profitent d’une fiscalité douce. Au bout de cinq ans, elle s’accompagne d’une grande souplesse dans les versements et les retraits.
Les marchés financiers subissent de fortes secousses ces dernières années. Les particuliers font un retour inédit : 200.000 investisseurs individuels débutent en Bourse. Pour acheter des actions en direct, le Plan d’Épargne en Actions (PEA) constitue l’enveloppe la plus performante sur le plan fiscal. La loi Pacte du 22 mai 2019 lui confère une grande souplesse d’utilisation.
Le PEA, une solution intéressante pour investir en Bourse
Un PEA est constitué d’une ligne de liquidités et d’un portefeuille de titres. Le souscripteur effectue ses versements sur la ligne de liquidités. Plus tard, les dividendes de ses actions y sont versés.
Il est possible de loger dans le portefeuille de titres :
- des actions françaises et européennes,
- des parts de fonds communs de placement détenant un minimum de 75% d’actions européennes,
- des parts de sociétés non cotées, si leur siège est situé dans l’Union européenne ou dans l’espace économique européen ;
- des certificats.
Le souscripteur d’un PEA investit sur du long terme. En effet, il faut attendre cinq ans après l’ouverture du plan pour pouvoir effectuer des retraits. Tout retrait fait avant 5 ans entraîne la clôture du PEA et une taxation des gains à 12,8%. En revanche, l’investisseur peut alimenter son plan comme il le souhaite et passer des ordres à tout moment. En cas de vente d’actions, il doit laisser les sommes encaissées sur la ligne de liquidités du PEA.
PEA : une fiscalité avantageuse et des plafonds à respecter
Après cinq ans de détention d’un PEA, l’investisseur peut entrer et sortir librement du plan sans entraîner sa clôture. Tous les retraits effectués profitent d’une fiscalité avantageuse. Les plus-values et les dividendes sont soumis aux 17,2% de prélèvements sociaux, mais sont entièrement exonérés d’impôt.
Il est possible d’ouvrir un PEA par personne et deux par foyer fiscal. Le PEA peut être complété d’un PEA-PME, réservé aux investissements dans les petites et moyennes entreprises (PME) et dans les entreprises de taille intermédiaire (ETI, cotées ou non cotées). Il existe aussi le PEA jeunes, pour les enfants majeurs rattachés au foyer fiscal de leurs parents.
Pour une personne seule, les sommes investies dans le PEA doivent respecter la limite de 150.000 euros ou 225.000 euros dans le cas d’un PEA-PME. Si un épargnant détient les deux enveloppes, le total des sommes investies dans les deux comptes doit respecter le plafond commun de 225.000 euros. Par exemple, un créateur d’entreprise ayant logé les parts de sa société dans un PEA-PME pour 200.000 euros peut investir 25.000 euros dans son PEA au maximum.
Le PEA jeunes est réservé aux investisseurs entre 18 et 21 ans (ou 25 ans s’ils sont étudiants), rattachés au foyer fiscal de leurs parents. Il peut accueillir jusqu’à 20.000 euros de versements. Cette somme est déduite du plafond du PEA du parent : 150.000 euros. Ainsi, quand un jeune adulte verse 20.000 euros sur son PEA jeunes, le parent peut verser 130.000 euros au maximum sur son propre PEA. Il faut attendre le départ de l’enfant du foyer fiscal pour pouvoir ré-alimenter le PEA du parent.
PEA : la diversification offerte peut être insuffisante
Le PEA peut être transformé en PEA-Assurance. Ainsi, le capital obtenu est converti en rente viagère. La fiscalité est douce : les sommes reçues tous les mois supportent uniquement 17,2% de prélèvements sociaux. Le plafond de ce PEA-Assurance est de 150.000 euros.
Le PEA présente un inconvénient : il interdit les investissements en obligations ou en actions internationales (hors Union européenne et Espace économique européen). À ce titre, il est insuffisant pour se constituer des investissements boursiers diversifiés. Il faut le compléter d’un contrat d’assurance-vie, autorisant les investissements en fonds obligataires et en fonds communs de placements dans toutes les zones du monde.
L'essentiel à retenir
- Le PEA constitue une enveloppe idéale pour investir dans les actions. Après cinq ans de détention, toutes les plus-values et tous les dividendes profitent d’une fiscalité très allégée.
- Il peut être complété d’un PEA-PME et d’un PEA jeunes.
- Toutefois, il est réservé aux actions de l’Union européenne et de l’Espace économique européen. Cela empêche une réelle diversification des investissements financiers. Il faut donc le compléter d’autres enveloppes financières.