Lorsqu’un épargnant décide de convertir une partie de ses économies en investissement, il doit le faire en connaissance de cause. La plupart des investisseurs sont conscients que les placements sur les marchés présentent un risque de perte en capital.
Les risques de fluctuation de la valeur d’un titre sont nombreux et importants
Les risques font partie intégrante de l’investissement. Plusieurs enveloppes et produits et mode d’acquisition sont concernés :
- Les unités de compte dans un contrat d’assurance-vie,
- L’intermédiaire de Fonds Communs de Placement (FCP) dans un compte-titres,
- L’achat d’actions en direct ou dans un PEA.
En Bourse, des risques de fluctuation de la valeur d’un titre existent. Ils sont importants et nombreux. Parfois, les risques les moins attendus se réalisent.
Le risque de taux est une menace pour la valeur des titres cotés
Le risque de taux est l’impact que peut avoir le changement d’un taux d’intérêt sur un titre. Par exemple, le relèvement des taux pour une banque signifie qu’elle se refinance à des coûts plus élevés. Il faut souvent un temps d’ajustement avant la répercussion de cette hausse sur les taux de prêts qu’elle consent à ses clients. Le risque de taux peut aussi coûter cher aux entreprises ou aux États très endettés, car le coût de leur dette remonte. Cela peut impacter la valeur d’un titre sur le marché.
Le risque de change, risque des matières premières : deux menaces pour les entreprises
Pour une entreprise réalisant des opérations internationales, les monnaies et leurs cours sont très importants. Par exemple, la brusque remontée de la monnaie dans laquelle l’entreprise achète ses matières premières entraîne une forte hausse de ses dépenses. À l’inverse, si la monnaie dans laquelle elle réalise ses ventes chute, cela engendre une baisse de ses recettes.
En parallèle, la hausse du prix des matières premières peut faire chuter la rentabilité d’une entreprise. Par exemple, une compagnie aérienne voit ses coûts remonter fortement lorsque le prix du pétrole s’envole.
Le risque opérationnel : quand une société rencontre un problème et subit un contretemps
Même dans une conjoncture propice, une société peut faire face à un accident majeur. Il peut s’agir, par exemple :
- De l’explosion d’un site industriel,
- D’une enquête pour entrave à la concurrence,
- D’une fraude massive orchestrée à grande échelle…
Parfois, le dirigeant lui-même est accusé d’une infraction pénale, et doit quitter l’entreprise rapidement. Tout ceci a une incidence majeure sur le fonctionnement de l’entreprise, son management, ses ressources ou sa réputation. Le risque est d’entraîner un manque à gagner important.
Le risque de durabilité, un risque récent
Ce risque est récent : les sociétés de gestion doivent l’intégrer dans leur politique d’investissement depuis 2021, en bâtissant des portefeuilles durables. Le risque de durabilité se concrétise par un événement ou une situation concernant le domaine environnemental, social ou de la gouvernance. Si cet évènement survient, il peut avoir une incidence négative importante, réelle ou potentielle, sur la valeur de l’investissement. Son champ de ce risque est très large : il peut concerner l’engagement de l’émetteur en matière de transition écologique, les qualités de gestion d’un dirigeant ou encore une problématique d’inclusion et d’égalité des salariés.
Le risque de faillite : insurmontable pour les investisseurs
C’est un risque extrême mais il peut se produire : si l’entreprise fait faillite sans faire l’objet d’un redressement, le titre ne vaut plus rien. L’investisseur perd la totalité de sa mise. Dans une liquidation, les actionnaires sont toujours remboursés de leur apport en dernier. En pratique, ils peuvent ne jamais revoir les sommes investies.
Le risque de marché désigne les évènements imprévisibles, extérieurs aux entreprises
Un élément exogène (conflit armé, épidémie…) déclenche une forte incertitude sur les marchés. Pris de panique, les investisseurs vendent leurs titres en masse. Cela fait chuter leur valeur de façon spectaculaire. Cela vaut même quand les entreprises sont florissantes. Entre le 19 février et le 18 mars 2021, au moment de l’accélération de la pandémie de Coronavirus, le CAC 40 a perdu près de 40%. L’ensemble des valeurs était touché par le phénomène, y compris des sociétés très bien portantes.
Le risque de liquidité : quand l’attente est le seul remède
Si le marché est trop étroit ou se fige, il arrive qu’un titre ne trouve plus du tout preneur, quel que soit son prix. Dans ce cas, l’investisseur ne vend pas à perte : il ne peut tout simplement pas vendre. Son titre n’est plus liquide. Il doit attendre un changement de l’état du marché pour céder son action.
Le risque de crédit concerne les obligations principalement
Il concerne surtout les obligations. Il intervient lorsque l’émetteur d’une obligation, qui a emprunté de l’argent sur les marchés, est dans l’incapacité ponctuelle ou définitive de rembourser ses créanciers. La valeur de l’obligation chute, car il existe un risque important qu’une partie (au moins) des sommes investies soit définitivement perdues.
Le risque de contrepartie, pour les établissements financiers
Il arrive fréquemment que des établissements financiers possédant des titres les prêtent ou les échangent dans le cadre de contrats avec des tiers. Le risque de contrepartie intervient si ces tiers font défaut et ne sont plus en mesure de restituer les titres.
L'essentiel à retenir
- L’investissement sur les marchés financiers représente des risques que l’épargnant doit avoir en tête.
- Au-delà du risque de marché, les titres mis en portefeuille peuvent subir bien d’autres revers.
- Cela a une incidence importante sur leur valeur et leur capacité à être cédés.
Publié le : 06.10.2021
Mis à jour le : 21.07.2023