Les contrats d’assurance-vie ont la faveur des épargnants car ils leur permettent de transmettre des sommes importantes avec une fiscalité allégée. L’intérêt est grand pour les sommes déposées avant 70 ans. Toutefois, les sommes versées après cet âge donnent aussi droit à certains avantages, moins connus.
La rémunération des fonds en euros des contrats d’assurance-vie s’effrite et la fiscalité sur les intérêts progresse. Cependant, les épargnants continuent de considérer leurs contrats d’assurance-vie comme une des enveloppes les plus pertinentes pour leurs économies.
La fiscalité de l’assurance-vie est différente selon l’âge du titulaire du contrat
L’assurance-vie présente un avantage de taille : elle permet de transmettre jusqu’à 152.500 euros en totale franchise d’impôt par bénéficiaire. Cela fonctionne pour toutes les sommes investies avant 70 ans, même si le bénéficiaire n’a aucun lien familial avec le souscripteur.
Pour la plupart des épargnants, au-delà de 70 ans, il est contre-productif de racheter des sommes sur son contrat ou de continuer à l’alimenter. À tort : les sommes déposées après 70 ans profitent, elles aussi, d’un avantage sur la transmission.
30.500 euros d’abattement avant imposition pour les sommes versées après 70 ans sur un contrat d’assurance-vie
En vertu de l’article 757 B du Code général des impôts, les sommes investies après 70 ans sur un contrat d’assurance-vie bénéficient d’un abattement avant impôt sur les successions. Celui-ci est de 30.500 euros. Cela signifie que ce montant, et tous les gains issus de ce montant, se transmettent hors succession. Plus les gains générés avec ces 30.500 euros sont élevés, plus le montant transmis sans impôt est élevé.
Au-delà de l’abattement unique de 30.500 euros partagés entre tous les bénéficiaires selon la part de chacun, les sommes transmises sont taxées comme une succession. Le lien de parenté entre le souscripteur et l’assuré indique le montant de la taxation. Si le bénéficiaire est le conjoint marié ou Pacsé, il est entièrement exonéré d’imposition sur les sommes perçues. Les enfants bénéficient chacun d’un abattement personnel de 100.000 euros, cumulable avec l’abattement global de 30.500 euros.
Quelle allocation d’actifs pour un contrat d’assurance-vie après 70 ans ?
Quand la situation du souscripteur le lui permet, il est pertinent d’investir de façon dynamique en assurance-vie. Les sommes versées peuvent l’être sur des unités de comptes investies en actions. Ces dernières permettent d’espérer un rendement intéressant et offrent des perspectives de gains. Les plus-values potentielles sont élevées car le niveau de risque induit est important. Les unités de compte ne présentent pas de garantie sur le capital.
Pourtant, ce type d’investissement peut correspondre même aux investisseurs de plus de 70 ans. En effet, en parallèle de cette prise de risques, il est possible de sécuriser une partie de son patrimoine. Disposer de liquidités sur des comptes d’épargne réglementée ou sur des supports non risqués est une sécurité, par exemple. Il est par exemple possible d’investir dans des contrats d’assurance-vie investis en euros ou de se créer un patrimoine immobilier.
Ainsi, quel que soit l’âge du souscripteur, l’assurance-vie reste un outil efficace pour transmettre une partie de son patrimoine tout en allégeant sa fiscalité. Il est intéressant de la coupler à d’autres outils dans le but de respecter la règle d’or des investisseurs : diversifier ses placements.
L'essentiel à retenir
- L’assurance vie autorise la transmission de montants importants, avec une fiscalité allégée, y compris après 70 ans.
- Lorsque le souscripteur investit après 70 ans, ses bénéficiaires se partagent un abattement de 30.500 euros sur les sommes placées.
- Les intérêts générés par ces sommes sont transmis sans droits de succession.