Selon une étude de CSA research menée en 2018, les familles françaises déboursent en moyenne 7132 euros par an pour les études supérieures de leur enfant. Cette importante dépense peut être anticipée pour réaliser en même temps les autres projets de la famille.
Les étudiants ont de nombreuses dépenses à assumer : frais de scolarité, logement, transport, séjour à l’étranger, dépenses quotidiennes… Des stratégies existent pour les parents souhaitant aider leurs enfants durant cette période.
L’assurance-vie : une épargne pour subvenir au financement des études de ses enfants
Le financement des études des enfants influe sur l’épargne des parents. Pour se préparer à ce besoin de liquidités, il est possible de recourir à des placements en amont, et ainsi de faire fructifier son épargne. De plus, les placements de long terme permettent des performances potentiellement plus importantes que les placements de courte durée. En effet, l’investissement sur le long terme permet de choisir des produits plus dynamiques, c’est-à-dire plus risqués mais également plus rémunérateurs.
Par ailleurs, mieux vaut recourir à un produit d’investissement où l’épargne est disponible à tout moment. À ce titre, l’assurance-vie offre un véhicule adapté. Les versements peuvent être libres ou programmés, l’épargne est disponible en cas de besoin et la fiscalité des plus-values est allégée après 8 ans de détention du contrat.
À noter : Les contrats d’assurance-vie permettent d’investir dans des actions cotées en bourse (unités de compte). Ce sont des placements dynamiques : ils sont risqués, mais potentiellement plus rémunérateurs que les fonds en euros (à la rémunération plus faible mais aussi plus stable). Répartir vos placements entre les fonds en euros et les unités de compte répond à une stratégie de diversification des investissements.
Anticiper l’aide que vous apporterez à vos enfants permet d’optimiser votre épargne
De façon générale, tous les investissements avec un horizon de long terme peuvent être envisagés. En effet, les placements longs permettent d’investir dans des supports offrant des perspectives de rendement élevées. En contrepartie, la prise de risque est élevée aussi. Cependant, le fait d’investir sur du long terme implique que les risques de variation des marchés pourront être lissés. En raison des cycles économiques, la probabilité que vos actions restent au plus bas pendant plus d’une décennie est quasi-nulle. Vos gains espérés sont donc plus importants si vous anticipez la situation et que vous vous préparez, dès leur enfance, à aider vos enfants.
Investir dans l’immobilier permet d’aider ses enfants
En matière d’immobilier, l’achat en nue-propriété ou l’investissement à crédit offrent tous deux des perspectives intéressantes. Auparavant, il était possible d’acheter directement le logement de son enfant dans la ville de ses études. Désormais, à l’heure de Parcourssup et de l’internationalisation des cursus, nul ne peut prédire avec certitude dans quelle ville son enfant partira après son baccalauréat. L’intérêt de l’investissement immobilier locatif reste toutefois d’actualité.
En effet, les loyers perçus par les propriétaires d’un bien loués constituent une rentrée d’argent régulière. Et si les parents sont fortement imposés, l’aide matérielle apportée aux enfants peut prendre la forme d’une donation temporaire d’usufruit. Ce schéma implique que les enfants soient détachés du foyer fiscal de leurs parents. Le temps du démembrement de propriété, l’enfant, en tant qu’usufruitier, perçoit le montant des loyers. Dans la mesure où ils ne perçoivent plus de revenus fonciers imposables, les parents bénéficient d’une baisse d’impôt sur le revenu. Si les parents sont assujettis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), le bien démembré sort du calcul de l’impôt.
À savoir : La donation d’usufruit peut porter sur un portefeuille de titres ou tout type de biens générateurs de revenus.
Prêter ou donner en respectant un certain formalisme
Les parents ont une obligation d’entretien qui leur impose de financer les études supérieures de leurs enfants au-delà de leur majorité. Cette obligation se poursuit tant que l’enfant n’occupe pas un emploi régulier lui permettant de subvenir à ses besoins. Ainsi, cette aide consentie ne présente pas le caractère d’une donation sur le plan juridique, à condition que les parents ne financent pas au-delà de leur stricte obligation. Une aide disproportionnée pourrait être requalifiée en donation, donner lieu à des comptes entre héritiers et avoir des incidences fiscales.
Les parents de fratrie auront à cœur de respecter l’équité entre leurs enfants. Or, un enfant qui poursuit des études plus longues qu’un autre peut créer un déséquilibre financier. Afin d’éviter d’éventuelles tensions, il est possible de formaliser les aidées apportées avec un notaire. Dans ce cas, un budget d’études est fixé. Ce budget est commun à chaque enfant. Tout dépassement constitue une donation rapportable à la succession, ou un prêt remboursable.
L'essentiel à retenir
- Les études supérieures peuvent être financées par la constitution d’une épargne long terme, ou des investissements long terme.
- La donation d’usufruit permet aux parents d’optimiser fiscalement leur patrimoine en fléchant temporairement les revenus générés par un bien locatif ou un portefeuille de titres vers leurs enfants.
- Compte tenu des enjeux financiers, il est important de prendre des précautions pour préserver l’harmonie familiale.