Indice de la peur : que révèle-t-il de l’état des marchés boursiers ?

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La bourse de Chicago calcule chaque jour le VIX, l’indice de la volatilité des marchés financiers.

Le VIX est un indice boursier. Il rend compte de la volatilité des marchés américains. On l’appelle également « indice de la peur » puisqu’il témoigne de l’état d’esprit de ces marchés. Lorsque la période est à la confiance, le VIX baisse. À l’inverse, son taux augmente en période d’incertitude.

En période de stress sur les marchés boursiers, le risque de volatilité augmente. Celui-ci peut se mesurer grâce à un indice spécifique, le VIX pour « Volatility Index », créé au début des années 90 par un universitaire, à la demande de la Bourse de Chicago.

Le Volatility Index, un indice pour mesurer la volatilité des marchés financiers

Le VIX est calculé quotidiennement par la Bourse de Chicago et mesure la volatilité du S&P-500, un indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées en bourses aux États-Unis. Le S&P-500 est considéré comme l’indice le plus représentatif du marché américain, parce qu’il est composé d’un grand nombre de compagnies, mais aussi car sa valeur tient compte de la capitalisation boursière de ces compagnies. Le VIX est donc un bon indicateur de la volatilité du marché américain et, par ricochet, des grandes tendances mondiales. 

À savoir : La volatilité correspond à la propension d’un cours à s’écarter de sa moyenne historique, à la baisse ou à la hausse. Elle se calcule en fonction d’un écart-type, par rapport à la valeur moyenne du cours d’un actif. Il s’agit d’un indicateur clé dans le couple rendement/risque qui caractérise un actif.

Un indicateur de tension des marchés financiers

La volatilité varie au cours du temps, en fonction de l’actualité économique, géopolitique ou des conditions de marché. Plus le VIX est élevé, plus les marchés d’actions sont volatiles. Lorsque les marchés sont incertains avec une tendance baissière, les investisseurs font preuve de nervosité. À l’inverse, lorsque l’indice de la peur baisse, les prix des actions ont tendance à remonter et les investisseurs affichent une certaine confiance en l’avenir.

Ainsi, le 9 mars 2020, à l’annonce de la propagation exponentielle du coronavirus et de la baisse des prix du pétrole, le VIX est monté à 62 points. Il n’avait pas atteint un tel niveau depuis la crise financière de 2008. Quelques jours plus tard, il dépassait les 80 points. Un nouveau record puisque les 10 dernières années, le VIX s’élevait en moyenne à 16 points seulement. Il a dépassé les 40 points uniquement lors de rares événements comme les attentats du World Wade Center en 2001, le scandale Enron en 2002 ou encore la crise des subprimes en 2008. 

Parier sur le VIX : une prise de risque

Le VIX ne mesure pas la volatilité passée, mais la volatilité attendue pour les 30 prochains jours. On parle alors de « volatilité implicite ». L’indice est calculé à partir du prix demandé pour les options à échéances 30 jours du S&P-500. C’est donc un indicateur de la volatilité anticipée par les acteurs du marché. Depuis 2004, plusieurs produits dérivés ont été créés avec le VIX comme sous-jacent, contrats à termes, options, ETF, trackers… Il est donc possible de parier sur le VIX en anticipant une hausse de la volatilité ou une baisse des marchés. Cependant, ce sont des investissements réservés aux investisseurs les plus expérimentés et amateurs de risque.

L'essentiel à retenir

  • Le VIX, également appelé indice de la peur, est un indicateur de la volatilité attendue des marchés. 
  • Le VIX est calculé par la Bourse de Chicago sur l’indice S&P 500.
  • Il est possible de miser sur l’indice de la peur via des produits dérivés.