La crise sanitaire a accéléré une prise de conscience. Il nous faut protéger notre environnement. Pour cela, plusieurs solutions se présentent : un moindre usage des transports polluants, des plans de relance orientés vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre… Pour les investisseurs, il est possible d’anticiper tous ces bouleversements et d’en faire des opportunités.
La crise sanitaire du Covid-19 nous l’a rappelé : les décisions de l’homme sont souvent dommageables à l’environnement. La situation se retourne malheureusement parfois contre lui.
Une nouvelle ère pour la planète s’accompagne d’opportunités d’investissements
On parle parfois d’Anthropocène : l’ère dans laquelle l’activité humaine n’est plus neutre pour la planète. Au contraire, elle produit un effet sur ses activités géologiques et sur l’ensemble des écosystèmes. L’industrialisation à marche forcée a dévasté les zones de vie de plusieurs espèces d’animaux et de végétaux. Ces espèces, progressivement privées de leur environnement habituel, ont été fragilisées. Elles sont tombées plus facilement malades. Dans le même temps, elles ont migré vers des zones davantage occupées par les hommes. Cela a induit un plus grand nombre de contacts. Pour un grand nombre de scientifiques, les hommes sont responsables des conditions des zoonoses, ces maladies touchant un animal et migrant vers l’espèce humaine.
De nouveaux usages : de nouveaux secteurs à privilégier
La pandémie a rappelé l’importance à accorder à l’environnement. «La conscience des problèmes environnementaux ne va pas s’arrêter, bien au contraire», prévoit Gabriel Micheli, gérant du fonds Pictet Global Environmental Opportunities. Les semaines de confinement imposées en 2020 ont bouleversé nos habitudes. Le télétravail s’est diffusé à grande échelle. Cette évolution a un impact sur le marché des bureaux. Au deuxième semestre 2023, la demande en immobilier de bureaux en Île-de-France baisse de 22% par rapport au deuxième semestre 2022, selon les chiffres Immostat. D’autres changements devraient suivre. «Les consultations de santé à distance vont se développer», poursuit Gabriel Micheli. D’après les chiffres de la Cnam, environ un million de téléconsultations sont remboursées chaque mois, soit entre 2% à 3% des consultations totales.
Les sociétés environnementales ont un rôle clé à jouer
Les entreprises à l’œuvre pour une meilleure efficacité énergétique, pour le traitement des déchets ou la dépollution des eaux, jouent un rôle stratégique pour le monde de demain. Le fonds Pictet Global Environmental Opportunities est mobilisé depuis plusieurs années. Le fonds est créé depuis septembre 2014 et investit exclusivement dans les entreprises :
- Mettant en place des solutions moins polluantes,
- Dont l’impact environnemental est faible.
«Il se trouve que ces sociétés ont souvent un caractère défensif : il faut bien continuer à traiter l’eau et les déchets !», commente Gabriel Micheli. Au cœur de la crise sanitaire, le fonds a performé. Fin février 2020, alors que les marchés commençaient tous à chuter fortement, le fonds a affiché une performance supérieure de 5,4% à celle de l’indice MSCI All Countries. Ainsi, les épargnants attentifs à l’environnement en sont la preuve : l’investissement à impact, visant à sélectionner des entreprises responsables, est résilient en temps de crise.
L'essentiel à retenir
- La crise sanitaire a encouragé les prises de conscience environnementales.
- Le confinement a déclenché un bouleversement des usages.
- Les valeurs liées à la dépollution et à une baisse des émissions de gaz à effet de serre sont porteuses. L’investissement à impact a fait la preuve de sa résilience.
Publié le : 04.05.2020
Mis à jour le : 09.11.2023