Le gouvernement a lancé un plan de relance en septembre 2020 à la suite de la crise du Covid. 30 milliards d’euros sont fléchés vers la transition écologique. L’objectif du gouvernement est d’encourager le pays à consommer moins et de développer les énergies propres pour émettre moins de gaz à effet de serre. La transition se joue dans tous les secteurs d’activité.
L’investissement est massif : sur les 100 milliards d’euros consacrés au plan de relance par le gouvernement, 30 milliards sont dédiés à la transition écologique.
Le gouvernement a un plan de relance en faveur des énergies propres
La France est le pays hôte de la signature des accords de Paris sur le climat en 2015. Le gouvernement prévoit de financer la transition écologique au travers de plusieurs axes du plan de relance. C’est une nécessité pour tous : l’ensemble des acteurs économiques est aujourd’hui convaincu de l’urgence à agir pour préserver la planète.
Le premier axe vise à réduire la consommation énergétique, et donc les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, les deux plus gros consommateurs sont ciblés : le bâtiment et l’automobile. Dans le secteur de l’immobilier, la rénovation thermique des logements doit permettre d’en finir avec les « passoires énergétiques ». Dans l’automobile, l’objectif est de financer le développement à grande échelle de véhicules plus propres et plus légers.
L’accent est également mis sur une utilisation plus raisonnée des transports. Il s’agit, par exemple, de faire monter en puissance l’usage des transports en commun. Le gouvernement encourage aussi le développement des circuits courts pour les denrées alimentaires, par exemple. Ainsi, elles n’ont plus besoin de traverser le pays quand on les trouve en gros volume à quelques dizaines de kilomètres.
Dans une même logique de réduction des bilans carbone, l’exécutif promeut la relocalisation de certaines industries. Les émissions de gaz à effet de serre ayant lieu pendant l’acheminement des produits pourront alors être supprimées. Enfin, le gouvernement compte encourager le développement des énergies propres. Un gros effort est fait notamment sur l’hydrogène : 7 milliards d’euros doivent être investis d’ici à 2030 pour construire la filière.
Viser la transition énergétique
Les milliards d’euros du plan de relance ont aussi vocation à soutenir les entreprises et à créer de l’emploi. De nombreux secteurs d’activité en profiteront : celui du bâtiment et celui des matériaux de construction, par exemple. Ils poursuivent de gros efforts depuis plus de quinze ans pour bâtir des logements, des bureaux et des commerces moins énergivores.
Les constructeurs automobiles ayant fortement investi dans la recherche sur les véhicules décarbonés doivent également percevoir les retombées du plan de relance. Il en va de même pour les équipementiers travaillant depuis longtemps sur des solutions pour rendre les voitures plus sobres en énergie (allégement des matériaux, consommation plus juste, moteur « start and stop »…). Du côté des transports en commun, les fabricants de turbines et de matériel roulant profiteront de cet élan vers la transition écologique.
La haute technologie est aussi prise en considération : pour éviter les déperditions d’énergie et d’eau engendrant des dépenses inutiles, des systèmes d’information intelligents doivent détecter les fuites, les possibles pannes et les zones énergivores.
Le secteur de l’énergie, enfin, est lui aussi accompagné. Les énergies renouvelables coûtent souvent moins cher à produire que les énergies fossiles. Ainsi, les fournisseurs et les gestionnaires de réseau travaillent plus activement à cette bascule. Même l’éducation peut percevoir des retombées du plan de relance : un effort est annoncé en direction de la formation professionnelle.
Ces secteurs extrêmement variés sont autant d’opportunités pour les épargnants soucieux de privilégier la dimension durable de leurs investissements.
Certains objectifs du plan de relance européen sont déjà atteints
D’après le rapport de décembre 2022 du Comité d’évaluation du plan France Relance, les objectifs opérationnels étaient pour l’essentiel atteints ou en passe de l’être. Ils portaient principalement sur les montants à engager et le nombre d’aides accordées. Voici quelques exemples d’objectifs en bonne voie à fin 2022 :
- 6.212 projets de rénovation énergétique des bâtiments des collectivités locales ont été subventionnés pour un total de 1,3 milliard d’euros, pour 3 milliards d’investissements,
- 56.000 bonus automobiles ont été octroyés en 2019, 116.000 bonus en 2020 et 270.000 en 2021. En revanche, la dynamique de la prime à la conversion est à la baisse (377.000 primes en 2019, contre 113.000 en 2021), et l’objectif de 100.000 bornes de recharge dans le domaine public fin 2021 n’a pas été atteint (77.000 seulement),
- les trois appels à projets du dispositif « Décarbonation de l’industrie » ont permis de soutenir 229 lauréats, pour 2,4 milliards d’euros d’investissements subventionnés (l’Insee estime l’ensemble des investissements annuels de l’industrie pour la protection de l’environnement à 1,6 milliard, avant le plan de relance ).
L'essentiel à retenir
- 30 milliards sur les 100 prévus par le plan de relance sont consacrés à la transition écologique.
- Au programme, la réduction des gaz à effet de serre et le développement d’énergies plus propres.
- Ces orientations doivent profiter à un grand nombre de secteurs économiques.