Quels sont les grands indices boursiers à surveiller ?

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Les indices boursiers sont nombreux. Ils permettent de suivre de près les fondamentaux économiques.

Dow Jones, Nikkei, Cac 40 ou MSCI… Le grand public connaît bien les noms de ces indices boursiers, mais moins la réalité qu’ils recouvrent. Pourtant, ils constituent un excellent outil pour suivre les mouvements des marchés. Voici les principaux indices boursiers et leur composition.

La planète financière a les yeux rivés sur eux : les indices
boursiers. Ils constituent la solution la plus rapide et la plus simple
pour suivre l’évolution des marchés. Cependant, ils ne reflètent pas
tous la même réalité.

Qu’est-ce qu’un indice boursier ?

Un indice boursier est composé d’un échantillon de valeurs cotées
(plusieurs actions). Il est exprimé en nombre de points. Sa variation à
la hausse ou à la baisse donne une idée générale de la façon dont se
sont comportés les marchés sur une période donnée (journée, semaine,
mois, année ou même décennie). Pour comprendre ce que reflètent les
indices boursiers, il faut savoir de quelles valeurs ils sont composés.

Les indices boursiers les plus connus en France et à l’étranger

Le plus ancien des indices boursiers est le Dow Jones. Il existe
depuis 1896. Composé à l’origine de douze sociétés américaines, il en
compte aujourd’hui trente. Ces dernières figurent parmi les plus grandes
capitalisations de différents secteurs : technologies, équipements
sportifs, banques, pharmacie, énergie… Ainsi, le Dow Jones embrasse un
grand nombre d’activités aux États-Unis, avec un nombre réduit de
sociétés.

En France, son pendant est le célèbre Cac 40, regroupant les quarante
plus fortes capitalisations de la Bourse de Paris. Chacune est
représentée à hauteur de son flottant, c’est-à-dire la part de son
capital pouvant changer de mains sur les marchés boursiers. En
Allemagne, on trouve le Dax 30, rassemblant les trente plus grandes
capitalisations du pays.

Les indices boursiers : révélateurs ou trompeurs ?

Avec les indices boursiers, il faut se méfier de l’effet d’optique.
En effet, trente ou quarante sociétés ne reflètent pas la réalité
économique d’un pays et de son tissu de PME et d’ETI (Petites et
Moyennes Entreprises, et entreprises de taille intermédiaire). Ces
grands indices ne sont pas non plus représentatifs de chaque Bourse
nationale, comptant une multitude de sociétés cotées. La plupart sont
trop petites pour figurer dans de tels indices. 

Plus l’échantillon de sociétés contenues dans un indice est vaste, plus
son évolution rend fidèlement compte de la réalité de l’activité
économique. Certains indices sont donc plus fiables que d’autres.
L’indice phare de Londres par exemple, le FTSE (à prononcer « Footsie
»), fabriqué par le Financial Times et le Stock Exchange, compte cent
valeurs. À Tokyo, l’indice Nikkei agrège les actions de 225 sociétés.
L’indice le plus représentatif du marché américain est le S&P 500.
Il est géré par la société Standard and Poor’s et prend en compte 500
entreprises, tous secteurs confondus.

Le Nasdaq est le deuxième marché boursier américain après le New York Stock Exchange. Il fabrique deux indices distincts : 

  • Le Nasdaq 100 (comptant cent valeurs),
  • Le Nasdaq Composite, intègrant la totalité des sociétés cotées au Nasdaq (plus de 5000).

Les indices boursiers peuvent être sectoriels, continentaux ou mondiaux

À côté des indices nationaux, on trouve des indices boursiers
sectoriels ou par zones géographiques. La société Stoxx fabrique par
exemple l’Euro Stoxx Banks. Il suit les variations boursières de 22
grandes banques européennes. Il existe aussi l’Euro Stoxx 50, avec
cinquante capitalisations phares de la zone euro (pas nécessairement les
plus importantes).

À l’échelle mondiale, le MSCI World Index (plus de 1500 valeurs, dans 23
pays développés) fut longtemps la référence des investisseurs
institutionnels et des gérants de fonds amenés à investir aux quatre
coins du monde. Il a été complété en 1988 par le MSCI Emerging Markets,
reflétant le comportement de plus de 1100 actions dans 26 marchés
émergents. Aujourd’hui, les gérants utilisent comme référence l’indice
MSCI ACWI (All Country World Index), compilant les valeurs du MSCI World Index et celles du MSCI Emerging Markets.

Indices boursiers originaux : l’indice boursier de la peur et les indices éthiques

Un autre indice un peu particulier fait beaucoup parler de lui depuis la
crise financière liée au Covid-19 : c’est l’indice VIX. Il mesure la
volatilité des marchés, c’est-à-dire l’amplitude des mouvements
boursiers. En comptabilisant le nombre d’options achetées pour les
actions du S&P 500, il calcule le besoin des investisseurs de se
couvrir, à la hausse ou à la baisse. C’est un bon indicateur de la
nervosité ambiante. Lorsque le VIX augmente, les investisseurs sont
nerveux. S’il baisse, cela signifie qu’ils sont plus optimistes.

Il existe également des indices boursiers « éthiques », mêlant notation
financière et notation extra-financière. Ils ont vocation à prendre en
compte la démarche RSE des entreprises (développement durable,
responsabilité sociale, mode de gouvernance…). Ces indices sont
aujourd’hui davantage utilisés comme outil de marketing que comme
critères de performance. Par exemple, le Low Carbon 100 Europe
sélectionne les 100 grandes entreprises les moins émettrices de CO²
parmi les 300 plus grandes entreprises européennes (de l’indice Stoxx
300). On peut aussi citer le Dow Jones Sustainability Index (DJSI), le
FTSE4GOOD, le Low Carbon 100 Europe ou encore l’ASPI Eurozone.

L'essentiel à retenir

  • Les indices boursiers permettent de prendre la température des marchés financiers.
  • Ils ne reflètent, toutefois, pas la complexité économique d’un
    pays, surtout s’ils utilisent un petit nombre de valeurs de référence.
  • Certains indices s’intéressent à des continents, voire au monde entier, dans une approche sectorielle ou globale.  

Publié le : 26.08.2020
Mis à jour le : 27.11.2023