Qu'est-ce qu'une bulle financière?
Une bulle financière peut également être une bulle boursière ou bulle spéculative. Les termes désignent une phase particulière du marché : quand on assiste à une augmentation considérable du prix d’un actif réputé innovant ou rentable. L’augmentation a pour origine une forte hausse de la demande dans un laps de temps très court. Cette hausse extrême du prix d’un actif sur les marchés financiers est parfois qualifiée d’injustifiée. Dans ce cas, il se peut que l’on soit confronté à une bulle spéculative. La bulle financière est le type de bulle le plus répandu. Il en existe d’autres cependant, à l’instar des bulles immobilières.
Comment naît une bulle spéculative et quelles en sont les causes ?
Lorsqu’une bulle se produit, on assiste à une augmentation du prix d’un actif déterminé à cause de la demande croissante des consommateurs. Le catalyseur de la bulle est précisément cette augmentation de la demande d’un actif. En effet, l’avis selon lequel l’actif représente une bonne occasion de réaliser un profit se propage. Plus cette conviction est partagée, plus les individus sont disposés à acheter cet actif. Par conséquent, quand la demande de cet actif augmente, le prix de ce dernier augmente également. La bulle se rattache donc à une composante psychologique plutôt que rationnelle.
L’éclatement de la bulle boursière
L’euphorie à l’égard d’un actif particulier s’estompe : c’est l’éclatement de la bulle. Les causes sont plurielles. Il y a d’abord une diminution de la confiance dans l’actif. Ensuite, il y a le prix désormais excessif de l’actif, rendant l’achat plus difficile. Enfin, certains investisseurs décident de réaliser un bénéfice sur des titres ou des actifs achetés précédemment. Ils passent alors à la revente.
Citons l’exemple de la «bulle Internet» du début des années 2000. Elle était liée à la découverte de nouvelles technologies de l’information. Comme toutes les autres crises générées par une bulle spéculative, la bulle Internet s’est développée de manière classique :
- Une confiance excessive des investisseurs dans le potentiel d’un produit ou d’une entreprise,
- Une croissance rapide du prix du produit,
- Un événement qui fait vaciller les attentes de bénéfices importants,
- Des flux de ventes importants,
- L’effondrement final du prix du produit.
Cette séquence d’événements a été observée dans les années 1840 à l’occasion du boom ferroviaire, dans les années 1920 pour l’automobile et la radio, dans les années 1950 avec les transistors électroniques et dans les années 1980 pour les ordinateurs domestiques et les biotechnologies.
Le saviez-vous ? La crise financière et économique de 2008 a marqué l’histoire contemporaine par son ampleur et ses effets dans le monde entier. Elle a été provoquée par une bulle spéculative : celle des crédits immobiliers. Ils étaient alors accordés par les banques américaines aux ménages aux revenus modestes et souvent à taux variable : les crédits « subprimes ». Pariant sur une hausse continue des prix immobiliers, le secteur de ces prêts hypothécaires à risque a enflé pendant plusieurs années, jusqu’à la chute surprise du marché immobilier américain.
Effets et conséquences de l’éclatement d’une bulle financière
Quand la baisse du marché survient, les prix s’effondrent. Le marché revient aux niveaux antérieurs à la bulle, c’est-à-dire aux cours précédents. Les conséquences sont désastreuses pour les investisseurs possédant de grandes quantités de cet actif, achetées à des prix plus élevés. L’une des bulles spéculatives les plus célèbres de l’histoire a été la bulle des tulipes, surnommée « tulipomanie ». Aux Pays-Bas, dans le courant de la première moitié du XVIIe siècle, le prix des tulipes a grimpé en flèche pour atteindre un niveau record. La raison était la spéculation mise en place sur les tulipes futures. Cette fleur typique des Pays-Bas devint l’objet de convoitise de la part des nobles, prêts à payer des prix de plus en plus élevés pour la posséder. Toutefois, ce scénario se solda lui aussi par un effondrement du prix des fleurs. Des centaines d’investisseurs néerlandais ont connu la ruine.