Les neuf limites planétaires à prendre en compte pour investir de façon responsable

Suivre l’actualité des marchés
Le réchauffement climatique représente seulement une cause de destruction de la planète.

Le réchauffement climatique est dans toutes les têtes. Aujourd’hui, la plupart des décideurs sont convaincus de l’intérêt de lutter pour la préservation de l’environnement. Cela passe par une baisse de l’empreinte climat. Les entreprises sont concernées au premier chef.

La plupart des sociétés cotées mettent en œuvre d’importantes stratégies pour réduire leur empreinte sur le climat et pour adopter une démarche responsable.

Les neuf limites planétaires à respecter pour préserver la Terre

En 2009, le Stockholm Resilience Center a défini des limites à respecter pour préserver la Terre. Ces seuils sont réévalués en 2023, avec une valeur basse (appelée « frontière planétaire ») et une valeur haute (dite « limite planétaire »). Dès le franchissement de la valeur basse, on entre dans une zone d’incertitude. Le risque s’élève de plus en plus à mesure de l’approche de la valeur haute.

Pour limiter notre impact sur l’environnement, nous devons veiller à :

  • Limiter le changement climatique (actuellement la limite est dépassée donc le risque est élevé),
  • Encourager et respecter la biodiversité (actuellement la limite est dépassée donc le risque est élevé), 
  • Utiliser de façon plus raisonnée l’azote et le phosphore dans les cultures (actuellement la limite est dépassée donc le risque est élevé), 
  • Réduire la pollution chimique et le rejet de substances nouvelles dans l’environnement (actuellement la limite est dépassée donc le risque est élevé), 
  • Ne pas accentuer la modification de l’utilisation des sols. Par exemple, la déforestation nuit au système climatique et à la biodiversité (la limite est dépassée, le risque est croissant),
  • Avoir une utilisation raisonnée de l’eau douce, pour éviter de perturber le cycle de l’eau (la limite est dépassée, le risque est croissant), 
  • Limiter l’acidification des océans (actuellement, cette limite est non dépassée),
  • Maintenir des niveaux d’ozone stratosphérique stables (actuellement, cette limite est non dépassée),
  • Réduire la teneur en aérosols atmosphériques (actuellement, cette limite est non dépassée).

Si l’homme n’observe pas davantage de sobriété, il met la planète en danger. L’urgence est là. Six des limites permettant de rendre l’économie soutenable sur le plan environnemental sont dépassées.

Les épargnants ont le pouvoir d’investir responsable et d’agir pour la Terre

Les particuliers sont encouragés à se montrer respectueux de l’environnement. Ils peuvent avoir une grande influence. En utilisant leur épargne de façon ciblée, ils encouragent les entreprises à être attentives aux limites planétaires. 

Malheureusement, il peut être difficile pour un épargnant de se repérer parmi tous ces chiffres relatifs aux limites planétaires. En effet, les données fournies par les entreprises peuvent être trop fastidieuses pour être appréhendées par des non-spécialistes. Toutefois, de plus en plus de sociétés de gestion tentent de comprendre et d’intégrer ces sujets environnementaux. Elles s’efforcent d’investir les sommes confiées par leurs clients dans des sociétés respectant le mieux possible ces limites planétaires et affichant une trajectoire vertueuse.

Un label a été créé en 2016 par le ministère de l’Économie : le label ISR (investissement socialement responsable). Il permet d’identifier les fonds d’investissement soucieux d’une économie plus vertueuse. Il prend en compte des critères extra-financiers : le respect de l’environnement, le bien-être des salariés, la bonne gouvernance d’une société… 

En se tournant vers ces sociétés et en leur confiant leur épargne, les investisseurs peuvent avoir un impact important sur les progrès environnementaux du monde économique. Beaucoup comprennent que la croissance ne pouvait pas se faire au détriment de notre planète.

L'essentiel à retenir

  • La planète ne survivra que si certaines limites, importantes sur le plan environnemental, ne sont pas dépassées.
  • Le Stockholm Resilience Center, en 2009, a défini et chiffré neuf de ces limites.
  • Les entreprises doivent se discipliner et en tenir compte. De leur côté, les épargnants peuvent les y encourager en ciblant leurs investissements vers les plus vertueuses.