L’afflux d’acquéreurs a dynamisé le marché de l’immobilier et redonné de l’attractivité au marché parisien. Si les prix sont repartis à la hausse, cette tendance pourrait n’être que passagère. En effet, le durcissement de l’accès au crédit et la baisse de la rentabilité locative constituent des freins importants pour la croissance du secteur.
Déjouant tous les pronostics des spécialistes, l’immobilier parisien a retrouvé son dynamisme. En un an, les prix de l’immobilier ont augmenté de 7,6%Baromètre LPI-Seloger, novembre 2021. à Paris.
Paris renoue avec l’attractivité de son parc immobilier
Après le premier confinement de 2020, les cartes du paysage de l’immobilier parisien ont été rebattues. La quête de logements plus grands avec un éventuel espace extérieur, a incité les porteurs de projets immobiliers à privilégier les maisons et des zones moins densément peuplées. De fait, Paris et l’Île-de-France ont cessé d’être la locomotive du marché immobilier françaisNote de conjoncture des notaires de France, avril 2021.. Dans ce contexte, les spécialistes anticipaient un atterrissage en douceur des prix parisiens, voire même une franche baisse des prix. Cependant, il n’en est rien. Au contraire, au premier semestre 2021, le dynamisme exceptionnel de la reprise des ventes immobilières a alimenté la hausse des prix dans la plupart des arrondissements de la capitale. Ainsi, on a constaté un surcroit d’activité après les mises à l’arrêt successives du marché immobilier parisien, imposées par la pandémie.
De nouveaux records battus pour l’immobilier parisien
Sous l’impulsion d’une forte demande de biens immobiliers, certains arrondissements parisiens battent des records de prix au dernier trimestre 2021. Ainsi, le 6e arrondissement a franchi la barre symbolique des 15.000 euros par mètre carréBaromètre LPI-Seloger, novembre 2021. et les prix dans le 4e arrondissement ont progressé de 16,1% en un anBaromètre LPI-Seloger, novembre 2021.. Plusieurs arrondissements affichent même des hausses de prix à deux chiffres avec +14,1% en un an dans le 5e arrondissement, +12,7% dans le 19e arrondissement et +10,5% dans le 11e arrondissement.
À savoir: Seuls trois arrondissements ne dépassent pas les 10.000 euros par mètre carré. Il s’agit des 19e avec 9317 euros par mètre carré, 13e avec 9424 euros par mètre carré, et 20e avec 9769 euros par mètre carré. En 2014, 15 arrondissements se situaient sous de ce seuil symbolique des 10.000 euros par mètre carré.
Stabilisation des prix de l’immobilier dans l’est-parisien
Les prix de l’immobilier de l’est parisien évoluent désormais plus rapidement qu’à l’ouest. Certains quartiers du nord-est, longtemps considérés comme des zones de report, bénéficient d’un regain d’intérêt même si depuis l’été 2021, cette tendance à la hausse semble s’atténuer avec une stabilisation des prix.
Sous l’impulsion des recommandations du Haut Comité de Stabilité Financière (HCSF), devenues obligatoire en janvier 2022, l’accès au crédit devient plus difficile, notamment pour les primo-accédants. De leur côté, les investisseurs intéressés par l’immobilier locatif pourraient être moins présents sur le marché. En effet, la progression des loyers à Paris s’essouffle avec +1,1% seulement en 2020, contre +1,9% en 2019Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne, 2021., et la demande locative est en baisseLocservices.fr, la surprenante baisse de tension du marché parisien, avril 2021.. Ces différents facteurs pourraient avoir un impact non négligeable sur la demande de biens immobiliers à l’achat et donc sur les prix.
L'essentiel à retenir
- En 2021, les prix de l’immobilier parisiens sont repartis à la hausse.
- Après avoir battu des records, les prix de l’immobilier à Paris semblent se stabiliser.
- Une possible réduction de la demande pourrait amplifier ce phénomène.
