Combien de trimestres vais-je devoir encore cotiser ? Dois-je attendre de pouvoir partir à taux plein ou puis-je envisager un départ anticipé avec une retraite partielle ? Faut-il que je rachète des trimestres ? Comment avoir une fin de carrière progressive sans voir mes revenus futurs diminuer trop fortement ? Les salariés et indépendants se posent ces questions tôt ou tard. Les différentes réformes du régime général et des régimes complémentaires s’empilant, les règles valables pour les uns ne le sont pas pour les autres.
Faire un bilan retraite pour prendre des décisions éclairées
L’incertitude en matière de retraite est renforcée pour les personnes ayant cumulé différents statuts au cours de leur carrière. Certaines cumulent même deux types d’activité, avec deux statuts différents. C’est le cas des praticiens hospitaliers qui exercent en même temps une activité libérale. Leur dossier de retraite est nettement plus complexe à appréhender. Pour tous ceux qui veulent y voir clair, le bilan retraite s’impose.
Une fois le diagnostic posé, les actifs peuvent prendre des décisions éclairées et œuvrer pour ajuster leurs revenus futurs. Par exemple, un salarié en activité peut décider de racheter des trimestres. Il peut aussi corriger auprès des caisses concernées des périodes de cotisations mal enregistrées.
Plus l’âge de la retraite approche, plus les calculs effectués par les spécialistes sollicités sont fins et proches de la réalité, car l’essentiel du relevé de carrière est connu et juste. La plupart des spécialistes recommandent de patienter jusqu’à 55 ans pour faire son bilan retraite.
Un effort d’épargne important pour anticper la retraite
Même en l’absence de bilan retraite précis, les actifs peuvent anticiper leurs vieux jours. Ils doivent être conscients que leur pension de retraite sera nettement plus basse que leurs revenus d’activité. Pour compenser une importante perte de niveau de vie, ils doivent dégager une épargne massive.
Même sans connaître précisément les montants à accumuler, il est possible d’acquérir un bien immobilier à crédit, par exemple. On peut aussi épargner chaque mois des sommes modérées dans un fonds dynamique, avec un horizon lointain. Plus les sommes consacrées à la retraite ont le temps de fructifier, moins l’effort mensuel nécessaire est important. Ces sommes peuvent être placées sur une assurance-vie, ou un plan d’épargne retraite (PER). L’assurance-vie présente l’avantage d’être liquide : les fonds investis peuvent être sortis avant la retraite en cas de besoin, sans conditions. Pour le PER, les versements peuvent être déductibles du revenu imposable. Au moment de la retraite, l'épargne accumulée peut être transformée en rente viagère ou récupérée en capital.
Pour se donner des objectifs chiffrés et avoir une idée précise de sa future pension, il est possible de se connecter sur le site de l’assurance retraite. Le site permet d’établir son relevé de carrière et propose un outil gratuit de simulation. En connaissant approximativement le montant de leur retraite, les actifs connaissent les sommes complémentaires qu’ils doivent dégager chaque mois une fois leur carrière bouclée. Ils peuvent revoir à la hausse leur effort d’épargne, si c’est nécessaire, bien avant de faire leur premier bilan retraite.
L'essentiel à retenir
- Le bilan retraite permet d’affiner l’âge idéal de départ à la retraite et d’ajuster les montants perçus avec d’éventuels rachats de trimestres.
- S’il intervient trop tôt dans la carrière d’un actif, le bilan retraite risque d’être insuffisamment précis.
- Il ne faut pas attendre de faire le bilan de sa carrière pour épargner en vue de la retraite.
Publié le : 05.02.2021
Mis à jour le : 16.02.2024