Couple et argent : comment bien s’entendre ?

Optimiser son patrimoine
Les membres d’un couple doivent tenir compte de leur écart de revenus dans les dépenses quotidiennes communes. Ainsi, ils préservent les capacités d’épargne et d’investissement de chacun.

Couple et argent : comment bien s’entendre ?

Au début de la vie commune, les questions d’argent doivent être abordées par les couples. En cas d’écart de revenus, il est nécessaire de trouver un fonctionnement équitable, pouvant évoluer dans le temps. 

Écarts de revenus, répartition des charges : les caricatures ont la vie dure dans le couple

Dans le secteur privé, le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 23,5% à celui des hommes, tout temps de travail confondusInsee Focus, n°320, 2024. Seuls 28% des femmes en couple estiment disposer des revenus les plus élevés au sein de leur foyer, contre 66% des hommes. Un quart des couples ont des revenus de même niveau. Un tiers des femmes a des revenus supérieurs« Les femmes et l’argent », IFOP pour Vives, 2023

Une autre caractéristique dans les couples est la répartition des dépenses. 70% des femmes assument la gestion des dépenses courantes du ménage. Les hommes sont 42% à prendre en main les placements financiers du ménage (13 points de plus que les femmes). Ils sont deux fois plus à décider des achats ou à prendre les décisions relatives à l’immobilier (33% contre 15% pour les femmes). Cette distribution des dépenses a tendance éloigner les femmes de l’investissement financier.

La gestion des dépenses collectives doit préserver la capacité personnelle à épargner

La répartition des dépenses du foyer est stratégique pour un couple. C’est d’autant plus vrai pour les couples non mariés ou en présence d’enfant non commun. 

Concrètement, les couples ont le choix entre trois méthodes de prise en charge des dépenses : 

  • La redistribution des revenus, 
  • L’égalité de contribution,
  • Le partage par type de dépenses. 

Pour chaque organisation, chaque membre du couple doit préserver sa capacité d’épargne et d’investissement personnel. Les aléas de la vie et le risque divorce doivent inciter chacun à penser sa propre prévoyance, en plus de celle du foyer et de la famille. Ainsi, lorsque chacun participe aux dépenses communes via un compte-joint par exemple, ce doit être en fonction de son niveau de revenus. Dans cette logique, l’abondement sur le compte diffère pour chaque époux. Il est également conseillé de tenir compte du niveau de dépenses réel de chacun pour apprécier cette quote-part de participation. Par exemple, un enfant à charge ou une aide financière apportée à des parents âgés grèvent les facultés contributives de la personne concernée.

Le saviez-vous ? La mise en commun totale des revenus est plus répandue entre époux ou quand le couple a des enfants. Elle est moins fréquente dans les familles recomposées. Dans les couples bi-actifs, lorsque le diplôme ou le niveau de vie sont élevés, la mise en commun totale des revenus est moins fréquenteInsee Première, n°1409, 2012.

Individualiser le taux de prélèvement à la source en cas de revenus hétérogènes 

Les couples mariés et les couples pacsés sont soumis à une imposition commune. Cependant, pour le calcul du taux du prélèvement à la source, il est possible d’opter pour un taux individualisé. Ainsi, chaque membre du couple bénéficie d’un taux calculé sur la base de ses seuls revenus. Opter pour un taux individualisé permet au conjoint percevant les revenus les moins élevés du couple de ne pas être pénalisé. En présence d’un barème progressif et de revenus de niveau hétérogène, cette option est particulièrement utile. À compter du 1er septembre 2025, le taux individualisé est appliqué par défaut.

L'essentiel à retenir

  • Dans un couple, chacun doit préserver sa capacité d’épargne et d’investissement personnelle.   
  • La réparation des dépenses collectives doit
    reposer sur les capacités contributives de chacun.
  • Le taux individualisé du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu permet de ne pas pénaliser le conjoint aux revenus les moins élevés.