Rachat ou regroupement de crédits: l’emprunteur peut fusionner ses différents crédits en cours en un unique emprunt. Si l’opération poursuit l’objectif de baisser les mensualités de remboursement, elle entraine corrélativement une hausse du coût global du crédit.
Anticiper une baisse de revenus suite à un aléa de la vie ou un départ à la retraite, ou disposer d’une meilleure visibilité sur son endettement sont autant de raisons pour le multi-emprunteur de restructurer ses crédits.
La dette bancaire peut être restructurée
En pratique, le multi-emprunteur souscrit un nouveau crédit auprès de sa banque ou de la concurrence, dont le montant total correspond à la somme de ses crédits en cours. Avec ces fonds, il rachète l’ensemble de ses crédits en les remboursant par anticipation.
Par cette opération, l’emprunteur gagne en lisibilité sur ses engagements bancaires. Il n’a plus qu’un seul interlocuteur. Surtout, il obtient une mensualité plus faible allégeant ainsi sa charge de remboursement. En contrepartie, le crédit s’étale sur une durée plus longue. Cela entraine une hausse du coût global.
Le coût de la rationalisation doit être évalué
Les taux d’intérêt connaissent un niveau historiquement bas. En octobre 2021, le taux moyen des nouveaux crédits s’établit à 1,05% pour les durées de 15 à 25 ans, selon l’observatoire Crédit Logement. L’emprunteur peut profiter de son opération de rationalisation pour renégocier un taux d’intérêt plus attractif. Toutefois, le coût du crédit ne repose pas sur les seuls intérêts. L’emprunteur doit tenir compte des coûts engendrés par la souscription d’un nouveau crédit comme les frais de dossier, les frais liés à la souscription nouvelles assurances décès et invalidité, les indemnités de remboursement anticipé qui peuvent représenter jusqu’à 3% du capital restant dû, ou encore les frais de mainlevée d’hypothèque.
Avant de se lancer dans une telle restructuration, l’emprunteur doit donc procéder à une simulation précise de son coût économique. L’établissement prêteur doit d’ailleurs indiquer formellement si le regroupement se traduit par un allongement de la durée de remboursement et/ou par une augmentation du coût total du crédit.
Tous les crédits sont éligibles
Les crédits de toute nature peuvent faire l’objet d’un rachat. Il peut s’agir de crédit immobilier, crédit à la consommation, crédit travaux, auto, prêts personnels, étudiants, crédits renouvelables.
Si l’opération n’englobe que des crédits à la consommation, le nouveau prêt relève de la réglementation des prêts à la consommation, même si son montant dépasse le seuil de 75 000 euros, plafond du crédit à la consommation. Entre autres caractéristiques, l’emprunteur dispose alors d’un droit de rétractation de 14 jours calendaires. En revanche, si le nouveau crédit est garanti par une hypothèque ou une autre sûreté immobilière, il entre dans la catégorie des crédits immobiliers.
Enfin, lorsque l’opération inclut un emprunt immobilier, le nouveau crédit est traité comme un prêt immobilier si la part relative des crédits immobiliers est supérieure à 60% de l’ensemble des prêts. Dans ce cadre, l'emprunteur dispose d'un délai de réflexion de 10 jours minimum pendant lequel l'offre ne peut pas être retournée pour acceptation.
L'essentiel à retenir
- Le rachat de crédit permet d’étaler le crédit sur un temps plus long et de baisser les mensualités.
- Le coût final de l’opération doit être finement évalué en amont.
- Tout ou partie des crédits peuvent entrer dans l’opération de restructuration.