Mot d’ordre : la durabilité. Un concept devenu central dans tous les domaines, qu’il s’agisse des entreprises ou de la finance. Mais aussi pour les consommateurs. Et ce, parce que les niveaux d’engagement en faveur de la durabilité sont différents. Pour atteindre l’objectif final, il convient donc d’adopter une approche cohérente et à plusieurs niveaux.
Que signifie la « durabilité » ?
La Commission des Nations Unies sur l’environnement et le développement définit le développement durable comme un développement qui « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». En d’autres termes, il s’agit de la quête d’un développement économique axé sur le bien-être général, social et environnemental. La capacité à équilibrer la durabilité sociale, la durabilité économique et la durabilité environnementale constitue la définition même du développement durable. Les éléments clés sont donc le respect de l’humain et de l’environnement
Durabilité alimentaire : le rôle des consommateurs
Concernant la durabilité alimentaire, le consommateur est le premier concerné. Ses choix de consommation lui permettent d’exercer une influence sur le secteur. Or, les consommateurs sont toujours plus sensibles à la durabilité. Cela se remarque au travers de processus d’achat de plus en plus prudents et responsables. à leur tour, les méthodes de production industrielle doivent donc s’adapter à ces nouvelles habitudes.
La durabilité alimentaire encourage une sélection rigoureuse des aliments à mettre sur la table. Il convient dans un premier temps d’adopter un respect total de la saisonnalité des produits. Les aliments mis sur la table doivent être choisis avec soin. Les étiquettes peuvent être scrutées par les consommateurs. L’enjeu est grand : les industries agricoles et alimentaires sont aujourd’hui parmi les plus grands producteurs d’émissions de gaz à effet de serre dans le monde. L’agroalimentaire serait en effet responsable d’un quart de ces émissions.
Durabilité environnementale : réduction de l’empreinte carbone
La mutation des systèmes de production acquiert une importance centrale pour les entreprises. Cette mutation concerne la durabilité environnementale. Son objectif principal est de réduire l’empreinte carbone et de privilégier les énergies renouvelables. Cela passe par une attention constante portée à la circularité, sans production de déchets inutiles ou de gaspillage. En plus de lutter contre les causes du réchauffement climatique, la durabilité environnementale s’engage également en faveur de la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, comme l’eau.
La durabilité sociale et la triple performance
La durabilité doit également revêtir un aspect social. Pour cela, elle accorde une attention particulière à la qualité du travail et à la protection des territoires et des communautés. Le bien-être humain prend également une place centrale dans la production économique et les entreprises bénéficient d’une nouvelle image. La durabilité étend sa portée en cercles concentriques englobant l’entreprise elle-même, mais aussi ses fournisseurs. Cette approche concerne également les institutions et l’administration publique. Elles sont en première ligne de la transition énergétique grâce à leur capacité à faire circuler de vastes sommes d’argent avec les marchés publics.
Ce principe s’appelle la « triple performance » (ou « triple bottom line » en anglais) : les entreprises doivent prendre des décisions pour poursuivre trois objectifs à la fois : l’équité sociale, la qualité environnementale et la prospérité économique. Il s’agit d’un principe influençant de plus en plus la finance par l’entremise du développement de la « finance verte ». Celle-ci favorise les investissements contribuant à la réalisation d’objectifs de durabilité environnementale, mais aussi sociale. Parmi les questions intéressant les investisseurs verts, citons l’énergie propre, la protection de la biodiversité, l’efficacité énergétique, le transport durable, la gestion de l’eau, les mesures d’adaptation et d’atténuation des effets sur le climat… De plus, l’accent est placé sur des titres financiers soutenant des projets sociaux. Ils visent à améliorer la qualité de vie et le bien-être de l’humanité, en particulier dans les communautés les plus défavorisées.
La durabilité est devenue une responsabilité mondiale
Chacun est concerné par la durabilité. Les pays les plus riches sont en première ligne : ils sont appelés à adopter en premier des processus de production et des modes de vie compatibles avec la capacité de la biosphère à absorber les effets des activités humaines. Ce faisant, ils prennent un rôle de guide vis à vis des pays en développement. En effet, les pays les plus pauvres sont ceux générant le moins d’émissions de carbone. Pourtant, ils souffrent le plus des conséquences des changements climatiques, notamment les inondations et la famine. Ainsi, la durabilité est une responsabilité mondiale ; elle concerne les entreprises, la finance, les consommateurs et les gouvernements.
Publié en: Juin 2020
Mis à jour en: Août 2023