Une population vieillissante peut amorcer toute une série de déséquilibres. Découvrez en quoi consiste le risque lié à la longévité et comment s'en prémunir.
Qu'est-ce que le risque lié à la longévité ?
Le risque lié à la longévité est associé au fait qu'une personne ou qu'un groupe de personnes vivent plus longtemps que prévu. Si d'un point de vue social, avoir une vie plus longue est sans aucun doute un facteur positif, cela peut créer des déséquilibres financiers en raison d'un décalage entre les attentes, les prévisions et la réalité. C'est un risque qui vaut tant pour les institutions financières que pour les épargnants et les investisseurs.
Un risque amené à s'accentuer
L'espérance de vie s'est considérablement rallongée depuis le XXe siècle. C'est le résultat de divers éléments, des progrès de la médecine à l'amélioration des conditions de vie. Cependant, vivre plus longtemps entraine des effets collatéraux : une population dont la moyenne d'âge est supérieure aura davantage besoin d'assistance médicale. Et si l'on n'adapte pas l'âge de départ à la retraite, la part de population active continuera de se réduire. Le vieillissement de la population est d'ailleurs une tendance qui va s'accélérer, augmentant par conséquent l'importance du risque lié à la longévité.
Le risque pour les institutions
Le risque lié à la longévité peut peser sur les institutions financières qui fournissent une pension ou des paiements à partir d'un certain âge jusqu'au décès de l'individu. C'est le cas, par exemple, de certaines assurances (comme celles liées aux soins de santé) ou de certains plans de retraite.
Le risque lié à la longévité peut aussi avoir des conséquences sur les organismes publics. Le paiement des retraites et la garantie de soins de santé et de prestations sociales (qui s'alourdissent avec le temps) plus longtemps que prévu représentent d'importants facteurs de déséquilibre potentiel dans les comptes d'un État ou d'une caisse de retraite.
Le risque pour les épargnants et les investisseurs
Le risque lié à la longévité ne concerne pas que les États, les organismes de retraite, les caisses professionnelles, les assurances et les gestionnaires de fonds. Il touche également les investisseurs et les épargnants. La fameuse « épargne de toute une vie », accumulée surtout pendant la vie active, pourrait ne pas s'avérer suffisante pour affronter sereinement le dernier tiers de sa vie.
Instruments de protection
Le risque lié à la longévité ne peut pas être éliminé, mais tant les institutions financières que les épargnants ont accès à des instruments de protection capables de le limiter. Les assurances peuvent se protéger en équilibrant leurs portefeuilles intégrant non seulement des produits très exposés au risque lié la longévité (comme les rentes viagères) mais aussi d'autres produits moins impactés par le rallongement de l'âge. Les fonds de placement peuvent avoir recours à des obligations qui suivent l'espérance de vie.
Les épargnants devraient quant à eux orienter leurs choix notamment sur la base du risque lié à la longévité, en adoptant par exemple des retraites complémentaires ou des solutions qui leur permettent de se constituer une « réserve » pour leurs années post-professionnelles.