De nombreux records ont été battus cet été, et pas seulement aux Jeux olympiques. Le 21 juillet, la température moyenne à la surface de la Terre a atteint 17.09 °C, établissant ainsi la journée la plus chaude depuis le début des relevés de Copernicus. Un nouveau record de 17.15°C a même été enregistré dès le lendemain.
La température de notre planète n’est qu’une des nombreuses crises environnementales auxquelles nous sommes confrontés. Les chercheurs du Stockholm Resilience Center ont développé le concept de «limites planétaires» pour avoir une vision plus complète de notre situation. Ces limites définissent les conditions environnementales dans lesquelles l’humanité peut continuer à se développer, en tenant compte de neuf dimensions biophysiques régulant la stabilité de notre écosystème. Ces dimensions incluent le changement climatique, l’intégrité de la biosphère, l’acidification des océans, la diminution de la couche d’ozone, la pollution chimique, le changement d’usage des sols, l’utilisation de l’eau douce, la charge en aérosols atmosphériques et les cycles biogéochimiques.
Des limites critiques dépassées
La stabilité de ces neuf dimensions est vitale pour protéger notre habitat fragile et assurer notre survie. Un seuil quantitatif a été défini pour chaque limite, représentant un «espace de fonctionnement sûr» où nos activités peuvent modifier les processus naturels sans risquer de provoquer des altérations graves ou irréversibles de l’environnement.
En 2023, les scientifiques ont constaté que six des neuf limites étaient déjà dépassées, indiquant que la Terre se situe largement en dehors de l’espace de fonctionnement sûr pour l’humanité. Les trois dernières dimensions, notamment l’acidification des océans, sont sur le point d’atteindre leur limite, tandis que la charge en aérosols atmosphériques a déjà été dépassée dans certaines régions.
La planète a un besoin urgent de solutions innovantes et technologiques pour relever ces défis tout en poursuivant la croissance économique. Des solutions existent, mais elles doivent être mises à l’échelle pour maximiser leur impact sur la restauration de l’équilibre de la Terre.
Le rôle des investissements privés
Selon nous, le Private Equity peut jouer un rôle clé dans cette accélération. Plus de 90 milliards de dollars d’actifs sont gérés par des fonds de Private Equity axés sur le climat, et ce montant connaît une forte augmentation au cours des trois dernières années, dépassant les neuf années précédentes en termes de capitaux investis. Cet engouement met en évidence les secteurs et les entreprises leaders dans le développement des solutions les plus prometteuses.
En plus des universités et des grandes multinationales, de nombreuses entreprises privées sont des pionnières de l’innovation verte. Les opportunités sont vastes, allant des sociétés californiennes financées par duventure-capital qui transforment le CO2 atmosphérique en carburant durable, aux PME industrielles européennes fabriquant des aimants pour véhicules électriques.
Protection contre la disruption
Les opportunités d’investissement dans ces solutions offrent aux investisseurs des avantages au-delà de leur impact environnemental. Elles bénéficient de vents favorables socio-économiques tels que la demande croissante en efficacité énergétique et la pression politique en faveur de mesures environnementales. De plus, ces opportunités présentent moins de risques de perturbation car elles représentent déjà « les entreprises de demain ». En se concentrant sur les entreprises ayant des modèles commerciaux éprouvés et des plans concrets, plutôt que sur des technologies spéculatives, nous pouvons exploiter délibérément ces avantages.
Cela renforce notre conviction quant à leur capacité à générer des rendements stables pour les investisseurs. Leur potentiel de croissance, associé à un risque de perturbation plus faible et à leur contribution environnementale, fait de ces sociétés un choix privilégié pour les investisseurs.
